La hausse de la franchise minimale représente un potentiel d’économie de 1,2 milliard de francs

Les franchises de l’assurance-maladie n’ont pas évolué depuis 20 ans. Une hausse de la franchise minimale la portant à 500 francs représenterait déjà un potentiel d’économie de 1,2 milliard de francs. Le dernier rapport d’Helsana montre en outre que les ménages à faibles revenus ne font pas uniquement leur choix en fonction du montant des primes.

11.09.2024

On pourrait s’attendre à ce que les personnes à faibles revenus choisissent les primes de leur caisse-maladie de manière à payer le moins possible chaque mois. Pour ce faire, la franchise maximale de 2500 francs et le modèle médecin de famille semblent être les instruments les mieux appropriés. Une famille de quatre personnes vivant à Baden pourrait ainsi économiser environ 6000 francs par an. À condition que cette famille reste en bonne santé toute l’année et n’ait recours à aucune prestation médicale.

Faible revenu : franchise la plus basse et libre choix du médecin

Nos analyses montrent qu’un peu moins d’un tiers des personnes dont le revenu mensuel du ménage est inférieur ou égal à 4000 francs choisit la franchise la plus élevée de 2500 francs. Le modèle standard, plus coûteux, offrant le libre choix du médecin est également privilégié par cette catégorie de revenus. Dans les catégories de revenus moyennes, les ménages choisissent plus souvent un modèle alternatif d’assurance. Pourquoi les personnes à faibles revenus ne choisissent-elles pas cette option qui leur permettrait de faire des économies ? « En choisissant une franchise plus basse, elles évitent les difficultés de paiement liées aux coûts élevés des traitements imprévus. Il est également possible qu’elles ne sachent pas qu’il est possible de changer de franchise et de forme d’assurance chaque année sans problème », souligne Andrea Bischof, économiste de la santé chez Helsana.

Une hausse de la franchise minimale est défendable

« Les dépenses de santé ont doublé au cours des 20 dernières années et pourtant, la franchise minimale est restée à 300 francs. Une participation plus forte des assurés est nécessaire pour freiner la hausse des dépenses de santé », déclare Stefan Felder, professeur en économie de la santé à l’Université de Bâle. Selon l’analyse du rapport « Revenus et primes » d’Helsana, si la franchise de 300 francs passe à 500 francs pour l’ensemble des personnes qui l’ont choisie, cela représenterait un potentiel d’économie allant jusqu’à 1,2 milliard de francs pour tous les assurés en Suisse, ce qui correspondrait à une réduction des primes pouvant atteindre 160 francs par an pour les adultes.

Dans son dernier rapport « Revenus et primes », Helsana a examiné le lien entre le revenu et le choix de la franchise ainsi que le choix du modèle d’assurance dans l’assurance de base obligatoire en collaboration avec l’Université de Bâle.

Vers le rapport sur les revenus et primes

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